Il y a toujours une chance

Nevine Ahmed Dimanche 28 Mars 2021-14:50:08 Presse
Morsi Atallah
Morsi Atallah

Le désaccord autour du Barrage éthiopien de la Renaissance et les appréhensions quant aux scénarios éven-tuels, peuvent être encore contenus, car il s’agit d’une divergence autour des moyens et des mécanismes et non pas un différend autour des objectifs.L’Egypte et le Soudan ont affirmé leurs bonnes intentions et qu’ils n’objectaient pas contre la construction du Barrage pour servir les objectifs de développement en Ethiopie. Les deux pays ne s’attendaient donc pas à voir surgir ces points de désaccord concernant les règles de remplissage et de fonctionnement du Barrage incluses dans la Déclaration de principes de 2015. Ces règles doivent être établies, de façon consensuelle entre les trois pays, l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie, et non pas par des démarches unilatérales.C’est donc un désaccord autour des moyens et non pas autour des fins, ce qui laisse les chances de parvenir à un règlement consensuel, possible et le plus propice à l’Ethiopie, bien avant même l’Egypte et le Soudan, qui continuent à miser sur la possibilité de désamorcer cette crise, avant qu’il ne soit trop tard, après que l’Ethiopie dépasse cette situation de tergiversation. Même cette divergence des visions quant à l’importance de recourir à un quartette international de médiation, et l’élimination de cet embarras vis-à-vis du rôle africain, qui n’a pas encore prouvé son efficacité et a préféré le silence à l’égard de l’étape éthiopienne unilatérale concernant le premier remplissage, même cela reste un désaccord dans les moyens et les mécanismes.

Mais Addis-Abeba - paraît-il - et pour des raisons incompréhensibles, n’a pas saisi, ni respecté ou apprécié la patience de l’Egypte et du Soudan, pour faire prévaloir l’indemnité que font prévaloir les relations de bon voisinage.Pour tous ceux qui révisent les terminologies du discours politique et médiatique égyptien, et sa logique durant toutes les phases de négociations depuis la Déclaration de princi-pes de 2015, ils vont découvrir un intérêt égyptien clair à laisser toutes les portes ouvertes devant l’Ethiopie, sauf une seule, celle d’après laquelle l’Ethiopie essaie d’imposer la politique du fait accompli, via des mécanismes de tergiver-sation. Le discours de l’Egypte n’a jamais porté des men-aces, mais il est clair que les eaux du Nil sont pour l’Egypte, une question existentielle !De larges secteurs de la communauté internationale con-tinuent toujours à croire qu’il y a un grand espoir que l’Ethiopie raisonne et s’attache à la sagesse vis-à-vis de cette question indiscutable. La vraie option pour l’Ethiopie se représente dans la capacité à traduire ce que Abiy Ahmed le Premier ministre éthiopien avait dit devant le Parlement, en reconnaissant que le Barrage de la Renaissance n’affectera ni l’Egypte ni le Soudan.Les paroles ne suffisent pas. Il faut avoir un accord légal contraignant autour des règles de remplissage et de fonc-tionnement du Barrage. Il y a toujours une chance !

en relation